La Commission européenne a désormais adopté la méthodologie (1) à suivre pour mesurer les microplastiques dans l'eau potable. Elle répond ainsi à une demande de version révisée la directive Eau potable, publiée en décembre 2020. L'objectif était de pouvoir ensuite inscrire ces substances sur la liste de vigilance qui comprend les substances ou composés préoccupants pour les citoyens ou les milieux scientifiques. Pour l'instant, cette liste comprend le bêta-œstradiol et le nonylphénol.
La Commission précise que ne peuvent être prises en compte avec cette méthode que les particules d'une dimension comprise entre 20 µm et 5 mm et les fibres d'une longueur comprise entre 20 µm et 15 mm.
Parmi les dispositions à respecter : un échantillon d'un volume minimal de 1 000 litres d'eau doit être prélevé. Ce dernier doit être prélevé par filtration, en faisant passer l'eau à travers une cascade de quatre filtres avec des caractéristiques bien définies. « Des images obtenues par microscopie optique ou cartographie chimique doivent ensuite être utilisées pour déterminer la taille et la forme des particules individuelles, leur composition étant quant à elle déterminée par microspectroscopie vibrationnelle », indique l'annexe de la décision déléguée de la Commission.